Autoentrepreneur contre SASU : le match comptable
« Envie de devenir mon propre patron, je ne souhaite plus un statut de salarié. C’est décidé, je vais créer ma boite ! »
Dès que la décision d’être un futur entrepreneur obsède vos pensées, il convient de se documenter sur les différents statuts juridiques qui existent. En effet, vous pourrez déjà dégrossir votre intention entrepreneuriale. Pour ce faire, vous pouvez effectuer vos premières recherches sur des sites spécialisés en droit des affaires. Vous y trouverez de nombreux articles de blog comptables professionnels sur la création d’entreprise.
Pour réduire le casse-tête du choix juridique à la constitution de votre entreprise, contactez notre cabinet d’expertise comptable Aurus. Situé à Roanne et Saint-Etienne, nous vous accompagnons pour vous guider dans les meilleurs choix. De plus, vous rencontrerez les bons interlocuteurs en lien avec votre futur projet. Vous ferez ainsi les bons choix qui n’impacteront pas vos indemnités Pôle Emploi (ARE – Aide au Retour à l’Emploi).
SASU ou autoentrepreneur : notions de bases
Parmi les différents types de sociétés possibles, les recherches Google montrent un intérêt pour la micro entreprise (ancien autoentrepreneur). La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle semble intéresser également.
Autoentrepreneur, le choix de la simplicité
Souvent, les créateurs d’entreprise pensent qu’il faut débuter en autoentrepreneur car la création est simple. En effet, ce choix s’avère d’autant plus simple lorsqu’on est noyé par une règlementation dense en matière comptable, fiscale ou sociale.
Mais ce régime d’autoentrepreneur n’est-il pas même un peu trop simpliste ? L’attribution d’un numéro SIRET et la génération d’un KBIS sous le statut d’autoentrepreneur se fait en quelques minutes.
Cela permet une gestion allégée des obligations comptables et sociales car les taux de cotisations et d’imposition sont faciles à comprendre. Cependant, la simplicité est-elle toujours un atout pour un projet de création d’entreprise à long terme ?
En effet, il suffit de déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres. Puis, il faudra régler ses cotisations sociales et fiscales (en cas d’option au prélèvement libératoire). D’ailleurs, nous vous conseillons d’opter pour un déclaratif mensuel, cela permet une actualisation avec Pole Emploi plus rapide.
Cependant, il convient de rappeler que le gouvernement a créé le statut de micro entreprise pour permettre à certains bricoleurs d’être déclarés et couverts par une assurance décennale. Ce statut n’est pas valable pour débuter une activité entrepreneuriale à temps plein.
Les inconvénients du statut d’autoentrepreneur
Le statut de micro entreprise et d’autoentrepreneur ne présente pas que des avantages. Premièrement, le chiffre d’affaires annuel détient un plafond, ce qui est souvent vite atteint par un artisan.
En voici un exemple concret. Cette semaine, un artisan plombier chauffagiste me contacte. Au bout de seulement 6 mois, ce dernier dépasse les plafonds de chiffre d’affaires et va désormais être contraint de déclarer la TVA. Pour rappel, en cas de dépassement de seuil, une déclaration de TVA collectée doit être établie. Ainsi, la marge est fortement impactée lorsque vous achetez des marchandises. Dans ce cas-là, l’achat de matériel de plomberie comprend une TVA à 20 % non déductible mais avec une TVA à reverser sur vos ventes …
Deuxièmement, selon le chiffre d’affaires déclaré tous les mois ou tous les trimestres, vous devrez reverser en intégralité l’indemnité Pôle Emploi perçue avec le dispositif ARE. A noter que le chiffre d’affaires se considère comme un salaire selon Pôle Emploi.
Malgré des cotisations sociales allégées, un certain nombre de frais fixes incombent tout de même au chef d’entreprise. Les frais liés au compte bancaire, au coût de responsabilité civile professionnelle et d’assurance décennale pour les artisans, la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), les investissements réguliers de matériels en font partie.
Un projet de décret prévoit une hausse de 5 points des cotisations sociales des autoentrepreneurs pour cotiser à une retraite complémentaire.
Mais pourquoi les créateurs de sociétés axent leur constitution sous le statut de SASU ?
SASU : un véritable statut de cadre dirigeant
La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle séduit beaucoup les nouveaux entrepreneurs car l’objectif sous-jacent est la distribution de dividendes. La SASU est une société commerciale avec un associé unique dont les statuts se rédigent avec beaucoup de liberté. De plus, en cas de création d’entreprise en parallèle du droit à l’indemnité de Pôle Emploi (ARE), vous êtes en mesure d’optimiser votre trésorerie d’entreprise. En effet, il suffit d’établir un procès-verbal d’assemblée avec absence de rémunération pendant la période d’Aide au Retour à l’Emploi ARE. Cette action vous permettra de percevoir 100% de vos indemnités Pôle Emploi. En outre, l’absence de rémunération engendre l’absence de cotisations patronales. En tant que chef d’entreprise vous travaillez gratuitement le temps du versement de vos indemnités de chômage. De plus, la SASU permet de faciliter le développement de l’entreprise et l’entrée de nouveaux associés. Il suffit de céder une partie de ses actions.
Dividendes en SASU
Actuellement, j’entends souvent que le but de monter sa boite est le versement de dividendes. Il est important de savoir que les dividendes distribués en SASU ne sont pas assujettis aux cotisations sociales, ce qui constitue un réel avantage par rapport aux SARL (Société à Responsabilité Limitée). Effectivement, les dividendes sont soumis soit au régime fiscal de la Flat Tax (30%) ou au taux progressif TMI (Taux Marginal d’Imposition) Les dividendes sont des revenus de capitaux mobiliers. Ainsi, Pôle Emploi n’en tient pas compte dans le calcul de l’ARE.
L’avis de l’expert-comptable
Le match SASU contre autoentreprise est au centre des débats à chaque rencontre d’un porteur de projet. Intimement, la SARLU reste, à ce jour, un best-seller en termes de cout social pour un projet à long terme. Cependant, la SASU peut se justifier pour certains secteurs d’activité et profils. Le conseil d’un expert-comptable, au sein du cabinet AURUS, se base sur un échange conversationnel avec de nombreuses questions. Nous cernons le statut juridique et fiscal le plus en adéquation avec le projet du créateur. Le tout synthétisé avec un rapport personnalisé et chiffré. En effet, les questions posées à un porteur de projet permettent d’étayer un choix optimal pour l’entrepreneur. De plus, un aspect lié au patrimoine et à la situation familiale peut influer sur les choix fiscaux et sociaux.
Chez AURUS, nos bureaux de Roanne et de Saint Etienne se chargent de vos démarches de création de société. Vous nous fournissez quelques informations et n’avez plus qu’à attendre de recevoir votre SIRET et votre KBIS sous une dizaine de jours maximum !